Courir Pour Noah
June 19, 2020
Courir Pour Noah
21 Juin 2016,
la naissance de mon garçon Noah, mon guerrier de lumière.
#RUNFORNOAH
Marc-Antoine, Carolanne et Noah
L’enseignement que je veux lui transmettre, c’est qu’il ne faut jamais se mettre des limites.
À Chaque fois que je pars courir pour une courte ou longue durée c’est un dépassement de soi et c’est ce que je veux lui montrer. Que c’est l’effort qui compte, mais pas l’objectif final. Je n’ai pas grandi dans une famille sportive, c’est vraiment suite à la naissance de Noah que j’ai commencé à courir tranquillement et à réaliser les bienfaits physiques, mais surtout les bienfaits mentales que le sport m’apportait. C’est comme si pour la première fois depuis vraiment longtemps j’avais l’impression de respirer pleinement. La course est mon allié, elle me permet de canaliser mon énergie, de calmer mes doutes et les questions que je me pose pour le futur de mon fils. La course me fait sourire, et si en plus ça peut aider à amasser des fonds pour la trisomie 21 ça me comble doublement de bonheur. Le 21 Juin prochain je vais courir pendant 21 heures pour les 4 ans de mon fils et le 11 Octobre prochain, ce sera mon 160 km au Bromont Ultra.
Ce chromosome surprise qui s’est ajouté à nos vies il y a quatre ans, n’était pas le bienvenu dans mon coeur de nouveau papa. J’avais l’impression que mon corps était pour exploser tellement j’avais de la peine. Tu te fais dire que ton enfant aura peut-être des problèmes de cœur, de vue, d’audition et une multitude d’autres problèmes de santé. La trisomie 21 n’a pas été détecté pendant la grossesse et pour être honnête à ce moment là tu en veux à l’univers. Devenir parent c’est immense, mais avoir un enfant avec un syndrome ce l’est encore plus. Tu te poses une tonne de questions, Auras t’il des amis? Seras t’il un jour autonome?
Le Regroupement de la Trisomie 21 de Montréal a été là pour nous aider à adoucir nos craintes. Cet organisme nous a permis de rencontrer des familles qui vivaient la même situation que nous et qui étaient heureuses. Au début, on se disait, comment ils font pour être heureux? Aujourd’hui, j’aimerais prendre dans mes bras le papa que j’étais il y a quatre ans et lui dire à quel point tout ira bien, lui dire aussi que Noah était pour être le plus grand bonheur de sa vie.
Noah est mon âme sœur et je le remercie chaque jour de m’enseigner à être ouvert, et surtout d’aimer chaque humain à sa juste valeur. Malgré nos craintes et nos cœurs en miettes au début de cette grande aventure, ma blonde et moi avons toujours su que notre mission était de le rendre heureux et ce un jour à la fois. Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que les gens avec la trisomie 21, ou un handicap quelconque soient inclus, mais si chaque pas de course que je fais peux aider à faire avancer le regard que la société à sur ces personnes, ce sera mission accomplie.
Je t’aime Noah, Papa